vendredi 29 juillet 2016



Le 26 juillet : Route entre Tsertserleg et Tariat, très défoncée par endroit, mais jolis paysages tout le long. Alternance de montagne, avec des arbres et plaine en bas avec petit cours d’eau. Des couleurs superbes également. A tariat, piste pour rejoindre le volcan Khorgo, qui a eu sa dernière éruption il y a 8000 ans. Lac au pied du volcan, formé par la coulée de lave qui a barré le fleuve Terkhiin. Bivouac près de la ville de Jargalang. Nous aurons la visite de deux mongols avec leurs enfants. De très bons moments d’échange, malgré la langue. Ils sont très curieux de l’aménagement du véhicule, et les enfants curieux de Chips. Le mongol m’a confirmé qu’il n’y avait pas de chat dans son pays. Un des enfants voulait emmener Chips dans sa yourte. PAS QUESTION !!!!


Où est le TOY ;-)



Le 25 juillet : De belles pistes encore aujourd’hui. Bivouac sur une colline, en bordure des arbres, en compagnie des yacks.











Le 24 juillet : Naadam à Kharkhorin, où nous nous y rendons le matin. Nous assisterons à des danses traditionnelles en ouverture, puis lutte. Après- midi, visite du monastère. Je suis déçue par rapport à ce que j’avais pu lire ou entendre à son sujet et l’idée que je m’en étais faite. Il est très grand, on le voit de loin, mais, malheureusement, il ne reste pas grand-chose. Nous sommes aussi peut-être pas assez « connaisseurs » pour apprécier ce qu’il en reste. Nous commençons notre remontée vers le nord, route pour Tsertserleg. Bivouac une trentaine de kms après Kharkhorin.
















Le 23 juillet : arrêt à Karkhorin pour visiter le monastère d’Erdene Zu, plus grand monastère de Mongolie. Domi veut tenter la nuit en yourte et, le hasard fait bien les choses, nous rencontrons des français (Hervé et Fan) qui sont installés dans un « guer » (camp) à la sortie de la ville. Cela permettra de prendre une bonne douche « chaude », de ne pas faire la cuisine pour un soir et profiter un peu de ne rien avoir à faire, sauf le blog, regarder les mails, traiter les photos, les vidéos…














Erdene Zu Khiid (monastère aux Cent Trésors) fondé en  1585 par Abataï Khan, fut le premier monastère bouddhique en Mongolie. Il comptait entre 60 et 100 temples et environ 300 yourtes. A son apogée, jusqu’à 1000 moines vivaient entre ses murs.


Le 22 juillet : grasse mat pour récupérer de la veille. Le ciel est encore menaçant aujourd’hui. Sur cette piste qui mène aux chutes de l’Orkhon, nous voyons nos premières petites forêts de sapins, au pied desquelles nous nous poserons le soir au retour. Entre deux averses, nous faisons cuire un pain aux épices et un pain aux pruneaux (c’est bon pour le transit !!!)





Le 21 juillet : réveil à 3h du mat car il pleut et nous craignons de ne pas pouvoir redescendre. Départ dans la pénombre et la pluie. Nous décidons d’abandonner de visiter les huits lacs car l’autre piste connue n’est pas franchissable par temps de pluie. Nous nous rendons aux « chutes de l’Orkhon » (46’46.7917’N – 102’57.7960’E), situées au cœur des montagnes des Khangaï,  que nous n’atteindrons pas aujourd’hui car de la pluie et les pistes sont pires que la veille. Nous traversons des zones de champ de lave avec des cailloux très ascérés. Nous aidons un local qui a sa voiture qui prend un bain de boue.



Jaugeage du gué...






Un peu de culture : Les chutes de l’Orkhon sont localisées à la confluence de l’Orkhon et de son affluent, l’Ulaan Tsutgalan. La région est volcanique et les deux cours d’eau coulent sur de vieilles coulées de lave datées d’il y a 700 000 ans. L’Orkhon a creusé un profond canyon dans la lave, alors que l’Ulaan Tsutgalan coule  à la surface de la coulée. La cascade correspond à l’endroit où les eaux de l’Ulaan Tsutgalan rattrapent le niveau de celles de l’Orkhon.


Le 20 juillet : nous nous dirigeons vers le parc des « huit lacs » qui en fait en comporte 9, mais nous ne prenons pas la grande piste, nous essayons une piste marqué sur carte russe, qui passe par la montagne via 2 cols. Piste technique car de la pluie, ce qui veut dire bourbiers et passages à gué, pour certains infranchissables. Il faut donc essayer de trouver le bon passage. Au bout de 50 kms, nous nous trouvons dans une impasse, la piste s’arrête. Nous bivouaquons donc à 2650m : nous en profitons pour faire un petit feu, afin de se réchauffer et cuire notre premier pain. Domi en bûcheron, cela donne des côtes en bois à l’arrivée !!! Et comme les pistes sont très douces, il n’a pas mal du tout ;-)















Le 19 juillet : rien d’extraordinaire aujourd’hui ; une journée en ville à chercher mécano, de l’eau pour les réservoirs, un resto, et du côté pratique : les toilettes ! Eh oui, quand vous passez une journée en ville, cela devient vite un problème, d’autant plus quand la population ne parle pas la même langue que vous ! Petite anecdote : j’ai montré le dessin des WC dans un supermarket, la personne m’a envoyé au rayon « salle de bains, toilette » L Bivouac au bord d’un cours d’eau à la sortie de la ville. 



mardi 19 juillet 2016



Sain baï na uu

Désolés, nous avons tardé à donner des nouvelles mais nous étions dans des régions reculées où internet ne faisait pas partie du paysage. Nous allons bien, nous essayons de nous reposer, et faisons attention de profiter des bonnes choses : apéro tous les jours (il ne faut pas que nous partions 6 mois sinon nous allons revenir alcolo), bons petits plats, pâtisseries, chocolat… Nous avons découvert les œufs de poisson, en toast, avec du fromage à tartiner, c’est excellent !!!

Aujourd’hui, nous allons faire le plein de légumes et fruits si l’on en trouve. Ils sont très chers ici et rares.

Le 18 juillet : nous quittons Armony et Cyril après une semaine de pistes et d’aventures ensemble. Nous remontons tous les quatre sur Bayakhongor, mais chacun à son rythme. Nous avons un peu de maintenance à faire sur le toy : une roue qui fuit (une réparation a été déjà faite mais la fuite reste) et inversement des roues. Superbes pistes : canyon, lac, de petites dunes, nous sommes toujours haut en altitude (2100m maxi). Bivouac à 10 kms de la ville pour ne pas arriver trop tard demain.

 
 

 
 
 
 
 
Quelques nouvelles de Chips : « tout va bien : je joue, je dors, j’observe si pas d’ennemi à l’horizon ».
 
 

 
 
 
 
 
Bayankhongor est la capitale de l’aimag (province) du même nom, qui signifie « riche alezan » en référence à la robe des chevaux. L’aimag compte 77 800 habitants sur 116 000 kms² et la ville 26 250 hab à une altitude de 1859 m.

Le 17 juillet : route pour Shinejinst (44°32.8259’N – 99°16.8918’E) pour trouver un ventilo pour l’Iveco, mais trop petite ville. Nous avons en remorque l’Ivéco sur une cinquantaine de kms avec un passage de col 2300… Nous bivouaquons dans une colline pas très loin. Pistes encore très changeantes aujourd’hui.
 
 
 
 

 

 
 
 

 
 
 
 
 
Le 16 juillet : dure journée dûe à la chaleur, 39°C en moyenne, et piste difficile le matin. Du bivouac, nous cherchions à remonter sur un plateau en nous faisant notre propre trace car pas de piste réellement exploitable. Mais nous nous sommes retrouvés coincés, donc marche arrière. De plus, Cyril a cassé son ventilateur, ce n’était pas la journée !

Bivouac à Nogoon Tsav (43°38.981’7N – 99°2796’E), collines teintées de noir, de blanc, de rouge et de vert. C’est agréable de voir un peu de couleur après des pistes aux aspects lunaires de l’après-midi. Il fallait faire attention car zones marécageuses. Domi n’y a pas échappé !!! 
 
 

 

 
 
 
 
Le 15 juillet : petite boucle passant par un plateau de galets noirs (paysage lunaire)  qui nous amène au sommet des dunes qui plongent vers le canyon (superbe vue de Khermen Tsav (43°27.9936N – 99°49.9600E). Ce canyon est surnommé par les mongols « faille dans le mur » ou « canyon de la citadelle ». La végétation se compose principalement de saxaouls, de tamaris et de peupliers. Nous sommes seuls au monde.
 
 
 

 

 
 
 
Un petit peu de géologie : le canyon s’est formé par un empilement de couches sédimentaires disposées à l’horizontale, déposées dans ce qui était autrefois une grande plaine alluviale qui s’est peu à peu colmatée. Ces rochers correspondent à des sédiments déposés dans d’anciens marécages, lits de rivière, et à d’anciennes dunes. A l’intérieur sont fossilisés les ossements et les œufs de dinosaures.

Les animaux vivant dans cette région désertique : lézards, marmottes, gazelles 

 

Le 14 juillet : sortie du massif de granit par une piste qui débouche sur la vallée du Nemegt, située au pied du massif du même nom. Des ravines rendent la progression pénible. Nous nous dirigeons vers Khermen Tsav où se dessinent de magnifiques falaises colorées. Bivouac au pied des falaises avec apéro digne d’un 14 juillet : foie gras des landes (merci Jean-No) et Hautes Côtes de Beaune.
 
 

Le 13 juillet : Au fil des pistes, nous passons par une ancienne mine de phosphate laissée à l’abandon. Seuls quelques mongols ont investi les anciennes habitations en dur. Nous apercevons de gros orages qui se forment au loin, et nous ferons surprendre par l’un d’eux en remplissant les réservoirs à la maison de l’eau de Gurvantes (43°13.5527’N – 101°50.7125’E). Nous achetons quelques provisions car nous serons plusieurs jours loin de tout. Depuis cette ville, nous allons vers un massif de granit rose-orangé où se découpe une arche digne du parc américain « The Archees ». Bivouac de rêve !!!

 

 
 
 
 
 
Le 12 juillet : beaucoup de pluie. L’après-midi, nous essuyons un bel orage qui rend les pistes difficilement praticables car elles deviennent vite des bourbiers. Mais nous avons la chance d’avoir du soleil au bivouac le soir.

A Sevrei (WP 43°35.3091’N – 102°11.3559’E), nous empruntons une piste qui mène au massif de Khurzi Khana, plissement géologique qui offre de nombreuses pistes encaissées entre des couches rocheuses redressées à la verticale.  Bivouac à l’entrée d’un canyon.

Les 10 et 11 juillet : Pistes dans le désert le long du cordon dunaire. Nous apercevons en chemin des gazelles du désert. Bivouac dans les premières dunettes de sable de Khongoryn Els.
 
 

« J’ai dégonflé mes patins à 1,2 bars et mis le blocage différentiel pont avant, pont arrière, pour aller gambader dans le sable »  
 

Le 09 juillet : nous assistons au Naadam : jeux de lutte et arrivée de courses de chevaux montés par des enfants (30 kms). Le matin, cérémonie d’ouverture avec chants et danse (que nous avons loupés).
Fin d’après-midi, nous partons pour le parc national de Gurvan Saïkhan qui se situe aux portes du désert de Gobi. Beaucoup de marmottes au bivouac.  

samedi 9 juillet 2016


Le 08 juillet : Au fur et à mesure des kilomètres, les paysages vallonés et verdoyants laissent place à des plaines arides, sablonneuses. Dalanzagdad où nous retrouvons Armony et Cyril. Durant le week-end, il y a les fêtes du Nadaam (qui signifie « jeux »). Deux jours de combats acharnés, de courses de chevaux et de concours d’archers. Le Naadam est aussi l’occasion pour les mongols de se retrouver en famille et entre amis. Nous sommes allés à la « maison de l’eau » pour la première fois faire le plein des réservoirs en arrivant à Mandalgovie, 500 Tugriks (0.25 Euro) pour 80 litres d’eau !!


Du 05 au 07 juillet : après nos démarches administratives et des emplêtes, nous allons de réparations en réparations sur le toy : pas très grave au début : le support de roue qu’il a fallu réajuster, un soufflet de rotule de barre de direction qui était mort ; puis beaucoup plus inquiétant : la marche arrière, puis la 5 et la 2 ce matin (non ce n’est pas le résultat du tiercé L) qui ont de grosses difficultés à passer. Nous allons de garage en garage, et de petit vendeur en petit vendeur (marché noir local) pour essayer de réparer. Domi pense que c’est l’émetteur d’embrayage (qui a bien vécu : 400 000 kms) qui n’en peut plus. A l’heure où j’écris, nous sommes chez un préparateur 4x4, les mécanos essaient de bidouiller le truc qui va bien car le toy n’est plus de première jeunesse et la pièce ne se fait plus (sauf spécialistes mais ici c’est compliqué, à moins d’y passer une semaine, mais ce n’est pas notre but). Le moral est dans les chaussettes, mais cela fait aussi partie de l’aventure. La pollution et la circulation, nous en avons notre compte et avons hâte de retrouver les grands espaces, ceux pour lesquels nous sommes venus. La suite au prochain épisode….

 
Chips est super gentille, elle s’adapte vraiment bien. Les croquettes diminuent lentement depuis le début du séjour, elle a l’air de reprendre de l’appétit depuis 2 jours. Elle n’a pas goûté aux croquettes de yack car elle est comme moi, elle est passé au mode « végétarien » !!! ;-)
Notre malheur s’est finalement bien terminé. L’équipe a réussi a identifié le problème : pour les connaisseurs, c’est la bague de pivot du levier de vitesse qui s’est dégradée et qui ne faisait plus son boulot. L 15h, nous partons enfin d’Oulan Bator pour les formations granitiques de Baga Gazriin Chuluu (1600m d’altitude). Nous apprécions le calme et la solitude.

Le 04 juillet : arrivée à Oulan Bator pour prolongation de nos visas. Nous dormons à l’Oasis café, qui est un lieu de rendez-vous des voyageurs de toute nationalité. C’est donc un lieu d’échange intéressant.



Le 03 juillet : visite du monastère d’Amarbayasgalant, dont le nom signifie « monastère de la félicité tranquille », se situe près de la rivière Selenge au pied du mont Burenkham. C’est l’un des trois plus importants monastères boudhique de Mongolie. C’est aussi l’ensemble architectural le mieux conservé du pays. Il fut édifié entre 1727 et 1737 par l’empereur mandchou Yongzheng, et dédié au légendaire sculpteur boudhiste mongol Zanabazar, dont la dépouille momifiée fut transférée au monastère en 1779. De nos jours, une trentaine de moines vivent dans le monastère, qui en accueillait plus de 2000 en 1936.
 


Le 02 juillet : la nuit a été perturbée par des moucherons qui nous châtouillaient et nous piquaient, mais cela m’a permis de voir le magnifique lever de soleil. J’ai regardé ma montre à cet instant et il était 2h20. Nous trouvions que la période nocturne était courte, c’est confirmé !
Au petit déjeuner, un berger à cheval vient nous saluer. Il possède 800 moutons. Il accepte de poser pour la photo. Le moment restera bref car une fois de plus la barrière de la langue nous rattrape.








8h20, déjà 21°C : départ pour avaler les 60 derniers kilomètres de goudron russe. Depuis Oulan Oudé, la frontière n’est que administrative. Le peuple mongol est bien là, avec ses bergers à cheval, l’architecture caractéristique de leurs bâtiments et les visages typés mongols. Pendant que vous sombriez dans les bras de morphée, nous étions avec les autorités russes et mongoles entre coups de tampons sur les passeports, ouverture du « gros » et mini-fouille, un peu d’anglais et quelques mots de français. Nous avons eu droit à la « désinfection des roues » en passant en mongolie pour 100 roubles (soit env 2500 tugriks). Nous avons également du prendre une assurance pour le véhicule : 400 roubles ou 10000 tugriks. 2h30 plus tard, à 11h50, le toy effectue ses premiers tours de roue sur le sol mongol. De grands espaces vallonés se dessinent sous nos yeux émerveillés. Nous nous dirigeons vers le monastère d’Amarbayasgalant, que nous visiterons demain. Fatigués par la piste cassante de 30 kms qui mène au lieu de culte et qui finit la chaude journée, nous trouvons un bivouac près d’un cours d’eau qui nous permet de nous rafraîchir. Un autoctone, habitant Oulan Bator, nous accoste, admiratif du toy et de l’aménagement : « It’s very interesting ! » et échange quelques mots sur le monastère.
Le 1er juillet : départ avec regret du lac Baîkal. Ce lac se trouve en moyenne à une altitude de 450 mètres. Sur la route pour Oulan Oudé, nous passons un col à 1200m nous le sentons à la température qui chute de 30° à 24,5°C. Ces derniers jours, nous n’avions pas ressenti la chaleur, dû à l’influence du lac. Nous nous arrêtons à Oulan Oudé pour manger et reprendre un bain de foule dans un « supermarket » avant les grands espaces. Nous faisons un complément avant la Mongolie ayant lu qu’il n’y avait pas beaucoup de légumes. Les produits laitiers ne manqueront pas, il faut juste aimer le lait de Yack !!! Mais nous goûterons, c’est promis :-)
Nous trouvons une esplanade pour bivouaquer. Chips est contente car il y a plein de jouets : criquets, sauterelles.



      

vendredi 1 juillet 2016


Le 30 juin : On nous avait promis de voir des ours, loups et je ne sais quoi encore dans la réserve de Bargouzinski que néni, c’est une vache que nous avons croisée et qui nous a réveillé à 6h00 L Celle-ci léchait une plaque de désensablage, c’est la couleur fluo qui a dû lui plaire ;-)

Nous avons quitté Armory et Cyril pour la frontière Mongole. Mais, ce faisant, en cours de route nous avons croisé le « paradis » : un bivouac de rêve comme dit Jean Claude !! Jean Claude on en a vu des bivouac de rêve, mais comme celui là, il mérite un 19,5/20, car il faut toujours se laisser une marge de progression ;-)



L’eau est encore fraiche au lac Baïkal, c’est la raison pour laquelle nous avons fait un timide plouff ce midi avant le déjeuner.

Ce soir, c’est notre dernier bivouac au bord du lac Baïkal. Nous avons du mal à imaginer cette étendue d’eau gelée et recouverte de congères hautes de plusieurs mètres en plein hiver sibérien. C’est magique, on y voit les mêmes oiseaux de bord de mer que chez nous : mouettes, goélands, poules d’eau, cormorans….


Demain, nous faisons route vers Oulan-Oudé où nous ferons quelques courses avant la Mongolie, et ensuite direction la frontière Russo-Mongole.